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2020 : la coiffure entre choc et révélation

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Année noire, 2020 ? Indéniablement, mais pas que… Les périodes de crise sont aussi, on le sait, l’occasion de faire la différence ou de se remettre en question. Derrière le choc, historique, du confinement et de la privation de liberté, et de travail, les coiffeurs ont aussi su rebondir et se réinventer. Rappel des faits.

L'année commence, le 7 janvier, avec la disparition d'un géant : Jacques Dessange. Mauvais présage ? (voir article) Elle se poursuit avec deux grands événements professionnels, dont on ne sait pas encore qu'ils seront les derniers de l'année à avoir lieu en mode « physique » : le Style & Colour Trophy de L’Oréal Professionnel, à Paris, le 2 février (voir article); et Beauté Sélection Strasbourg, les 9 et 10 février. Le mois de mars, traditionnel « temps fort » du secteur, comme septembre-octobre, avec tous ses shows et salons professionnels a, du fait du confinement, explosé en vol.

Des disparitions douloureuses

Deux événements marquants aussi, malheureusement, parce qu’ils ont quasiment été les dernières apparitions publiques de deux personnalités majeures de la profession, différentes mais complémentaires, originaires de l’est de la France, disparues en avril.

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Laurent Decreton © D.R.

 

Le nancéen Laurent Decreton, coiffeur ambassadeur L’Oréal Professionnel et infatigable coiffeur salon, formateur et globe-trotteur, est parti le 5 avril, à à peine 57 ans : c’est une déflagration pour le monde de la coiffure. Il avait parcouru les scènes du monde entier, délivrant une vision élégante, moderne, épurée mais sensuelle, de la coiffure, notamment celle de la Haute Coiffure Française, dont il était le directeur artistique.

A la tête de deux salons, d’une exceptionnelle gentillesse (laquelle était reconnue bien avant sa disparition), il avait aussi participé au dernier show du Style & Colour Trophy de L’Oréal Professionnel, avec toute la passion et la décontraction simultanée qui le caractérisaient. (voir article)

A peine une semaine plus tard, le lundi de Pâques, le secteur apprend le décès de l’Alsacien Bernard Stalter, le truculent président de l’Union des entreprises de coiffure (Unec), qui s’était prêté au jeu des selfies au Beauté Sélection Strasbourg, quelques semaines auparavant, ainsi qu’à celui de la conférence de presse, le 21 janvier, pour présenter le MCB 2020…

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Bernard Stalter © D.R.

 

Reconnaissable à sa moustache immaculée, à la tête de 4 salons de coiffure, Bernard Stalter était aussi président, entre autres, de la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) et exerçait de nombreux mandats. Infatigable, tout comme Laurent, il n’économisait pas ses forces au service de la profession, et d’un lobbying hyperactif auprès des pouvoirs publics.

C’est d’ailleurs probablement à l’occasion de ses dernières interventions qu’il a été touché par le coronavirus. Après plusieurs semaines de combat, celui qu’on imaginait invincible a malgré tout jeté l’éponge, à 63 ans. (voir article)

A une semaine d’intervalle, la coiffure a ainsi perdu deux figures emblématiques, dynamiques, empathiques, inspirantes, qui laissent évidemment un vide immense. On avancera sans Laurent et Bernard, puisqu’il le faut. Mais il sera difficile de se remettre de ce cruel printemps…

Le confinement

A l’annonce du confinement, le 16 mars, c’est la douche froide : la Chine et l’Italie l’avaient déjà expérimenté mais nous, Français, on ne pensait pas la chose envisageable… Les coiffeurs sont considérés comme des commerces « non essentiels », terme technique qui a sa raison d’être mais qui blesse profondément.

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La rue de Rivoli, à Paris, complètement vide... © D.R.

 

Certains médias pro alimentent de faux espoirs sur le possible maintien de l’ouverture des salons. Les réseaux sociaux sont en feu. On comprend que, en ce qui concerne les journalistes, il va falloir rester au plus près des coiffeurs, les accompagner, le plus sereinement et le plus professionnellement possible, dans une période qui s’annonce expérimentale et sous haute tension.

Les maisons de produits, tous les acteurs de la profession le comprennent assez vite également. Un indéniable mouvement de solidarité se développe. Certains acteurs suspendent les paiements pour la période du confinement, les marques capillaires se plient en quatre pour réorienter la production de leurs usines vers le gel hydro-alcoolique qui, comme les masques, manque cruellement au début du confinement. (voir article)

Un certain nombre de femmes, à l’annonce de la fermeture des salons, paniquent. Des coiffeurs ont rapporté que certaines étaient déjà aux abois, à J +1 ou 2, alors qu’il faut quand même quelques semaines pour noter une apparition notable des racines, ou une repousse gênante pour la coupe…

Les coiffeurs au 20h

Une réaction qui met en lumière, par effet miroir, toute l’importance de nos coiffeurs « non essentiels ». La profession n’a jamais été autant sollicitée : les coiffeurs sont invités aux 20h, les journaux généralistes et politiques reviennent sur ce métier finalement jugé indispensable, tant sur plan de l’apparence que de l’estime de soi et du lien social. J’en fais un édito, des articles… (voir article)

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Les plateaux du 20h et du 13h sont devenus familiers aux coiffeurs...

 

Le 1er confinement, c’est leur moment. Celui où ils crèvent l’écran, redeviennent visibles, importants, après des années de transparence, voire de dédain. L’épicier de quartier (qui, lui, reste ouvert), comme le coiffeur n’ont jamais été autant aimés. Les Françaises et les Français se débrouillent comme ils peuvent, avec leurs cheveux, les dessins humoristiques et les blagues de yéti circulent - pas toujours toutes très reluisantes, notamment pour les femmes.

Les coiffeurs supplient leurs client(e)s de les « attendre », de ne pas faire de bêtises… Des tutos circulent, pour entretenir sa frange, notamment. Des coloristes s’organisent pour faire des visio-diagnostics et permettre la livraison de produits de coloration professionnels (Christophe-Nicolas Biot, Rodolphe…). Tous mettent en avant la nécessité de privilégier le soin, et de profiter du confinement pour chouchouter ses longueurs. Patiemment… (voir article)

Le boom de la formation en ligne

De leur côté, les coiffeurs, côté jardin ou côté appartement, ne se laissent pas aller. Nombre d’entre eux redécouvrent le plaisir de la vie de famille, ou de célibataire (sans sorties…), en tout cas, le plaisir de travailler un peu moins. Ils réfléchissent à leurs projets, se recentrent sur ce qui est le plus important pour eux.

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L'équipe des formateurs de CutMeGo

 

Ils font des tutos, pour leurs clients, pour leurs confrères, aussi. La formation en ligne se fait un chemin, puis explose. CutMeGo et Cyléas Formations organisent des rendez-vous de qualité, en visio-conférence, avec des coiffeurs reconnus ; des indépendants se lancent également dans l’aventure.

L’Etat soutient la formation digitale. Laquelle continue au déconfinement, et à la rentrée, parallèlement à la reprise des formations « présentielles ». Les coiffeurs réalisent que les deux systèmes sont désormais nécessaires et complémentaires.

Les visio-apéros se développent entre amis mais aussi dans les équipes : les patrons de salons s’efforcent, à tout prix, de maintenir le lien avec leurs collaborateurs, en chômage partiel. Ils exploitent « le bon côté de la force » : la légendaire empathie des coiffeurs. S’il y a bien un moment où les coiffeurs peuvent « manager » à l’affect (ce qu’on leur reproche, souvent), c’est le confinement…

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Un visio-apéro de coiffeur(se)s Homme organisé par Cyléa Formations (CAC)

 

La ruée vers les salons en mai

Lors du déconfinement, c’est, comme prévu, la ruée vers les salons. Les client(e)s, hommes et femmes, sont dans les starting blocks, tout fonctionne sur RV, avec de nouvelles restrictions en termes de distanciation, notamment. Les coiffeurs et barbiers répondent présents. 

C’est l’occasion de réfléchir sur l’amplitude horaire, la nécessaire hausse des tarifs. De traduire, dans les faits, la valeur enfin admise de tout un secteur. Certains n’osent toujours pas. Des salons ferment. L’évolution du regard sur la profession n’est pas acquise. Les professionnels eux-mêmes ne se reconnaissent pas tous le droit de fixer des tarifs dignes de leur investissement, de leur compétence. (voir article)

La valeur du service coiffure

Passés l’engouement et l’effet de rattrapage, la fréquentation des salons rechute. Les Français ont aussi pris de mauvaises habitudes, alors que le télé-travail se maintient, que certains ont déménagé à la campagne : on se maquille moins, on se coiffe moins. On fait plus « traîner » les racines, on s’adapte à de nouvelles longueurs.

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Suite au confinement, les coiffeurs prennent enfin (un peu) conscience de leur valeur... 

 

Dans ce contexte, les coiffeurs doivent absolument jouer sur la corde sensible, leur qualité d’écoute, d’accueil, leur capacité à conseiller, à apporter une vraie valeur ajoutée, en termes de service. Il faut qu’ils partent du principe que, chez eux, avec eux, c’est forcément mieux que quand on se coiffe tout seul. Et que ça se paye. C’est aussi le prix d’un moment de détente, à soi, à l’heure où tout le monde ne fait plus que travailler… (télé-travail/courses/repas/télétravail/lessives…)

Les ouvertures continuent

Pendant l’été, les coiffeurs sont bluffants : ils continuent d’ouvrir de nouveaux salons… C’est le duo Cyril Bazin / Sarah Guimond qui ouvre le 18 août son 9ème salon, à Sucé-sur-Erdre (Loire-Atlantique) (voir article); le barbier Thierry Bordenave qui inaugure son nouveau concept Les Hommes ont la Classe couplé au Casse-croûte Café, le 28 août à Jurançon (Pyrénées-Atlantiques), après avoir ouvert auparavant à Anglet, en franchise, dans le même département. (voir article) Et qui a encore d'autres projets pour début 2021...

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Alima Baz inaugure son 2ème salon en Meurthe-et-Moselle, Studio A, début octobre

 

C’est la franche-comtoise Alima Baz, qui avait ouvert à Montauville (Meurthe-et-Moselle) son 2ème salon, Studio A, juste avant le confinement, et qui l’inaugure début octobre ; son 3ème salon est ouvert le 1er décembre, à Metz, rien ne l’arrête. C’est le jeune et talentueux Pascal Lombardo qui revient de Londres pour ouvrir à Bordeaux son premier salon, le 13 octobre, tandis que la référence locale, Vania Laporte, après avoir entièrement redécoré son navire-amiral, le transmet à ses enfants… (voir article)

Ce sont tous ces coiffeurs qui tiennent la barre, redécorent ou refont leur salon pendant le 2ème confinement, ouvrent quand même un nouvel établissement, poursuivent leurs projets. Tous ceux, aussi, qui avait ouvert juste avant le 1er confinement, et qui s’accrochent…

…sauf quand ils n’y arrivent plus. La jeune barbière bruxelloise Alysson Jadin (24 ans) s’est ainsi donné la mort le 16 novembre dernier. Elle avait ouvert son salon en août, et ne voyait plus le bout du tunnel, à l’annonce du 2ème confinement (pour 6 semaines) en Belgique. Petit bout de femme éblouissant d’énergie et de sensibilité elle a, une nouvelle fois, fait pleurer la planète coiffure. Les coiffeurs belges sont les seuls, en Europe continentale, à devoir rester fermés, et ce jusqu’au 1er février au moins.

L’événementiel mute

A la rentrée, et après avoir envisagé jusqu’au dernier moment la tenue d’un « vrai » événement, physique, le MCB expérimente une toute nouvelle formule, avec le eMCB, du 13 au 17 septembre. Il accueille notamment, les 13 et 14, dans un studio de télé, des coiffeurs, experts et représentants de marques pour des workshops et conférences diffusés en direct sur les réseaux sociaux.

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David Howard, avec son modèle et son assistant, au eMCB © Jérémie Leconte

 

La qualité des intervenants et des prestations est au rendez-vous, avec des figures comme Ludovic Geheniaux, Stéphane Amaru, Beata Bourillon, Raphaël Perrier, Eric Maurice, Jean-Christophe Robelot, Marc Dugast, Morgane Hilgers, mais aussi des marques et des coiffeurs « montants ». Je peux en juger, car j’ai eu le plaisir de le co-présenter, avec Philippe Moreau. (voir article)

L’expérience est critiquée, bien sûr. Mais il faut juste comprendre que c’est ça… ou rien. Et que tout ce qui peut accompagner, inspirer, faire réfléchir les coiffeurs, est bon à prendre. C’est l’avis des organisateurs du MCB, en tout cas. C’est aussi le mien. Toutes les vidéos sont visibles sur la chaîne YouTube emcbbybeauteselection, chacun jugera sur pièces.

De nouveaux pôles artistiques

Les marques organisent en visio leurs grands rendez-vous annuels (World Wide Hair Tour pour Davines, par exemple). Les concours artistiques se développent sur un mode digital (concours Pivot Point, concours de la Fondation Guillaume…).

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Plateau X-presion, au Community Hair Show 2019 © E.L. / Brunette

 

Le Hair Congress, qui rassemble habituellement en septembre, en marge du MCB, le Tribu-te Show et le Hair Show de Community, n’a pas lieu, mais s’organise pour mars 2021 : il annonce que l’événement accueillera aussi la Haute Coiffure Française, le 14 mars, avec l’ambition de créer un pôle artistique de coiffure française et internationale de qualité au printemps – et en septembre. (voir article)

La Haute Coiffure Française s’est elle-même complètement renouvelée : nouveau président, en janvier (Pascal Bizolon) ; nouveau directeur artistique, en juillet (Christophe Gaillet), nouvelle équipe, intégrant 7 jeunes coiffeurs, venus de tous horizons, aux côtés de 3 piliers de l’organisation (en septembre). (Voir article)

Le boom des plateformes de réservation en ligne

Côté salons, le déconfinement, en mai, a boosté l'utilisation des plateformes de réservation en ligne : la prise de rendez-vous était une condition obligatoire pour la reprise de l'activité. La (bonne) habitude s'est maintenue. Le marché est en effervescence, avec la fusion annoncée du logiciel pro Flexy et de la plateforme de réservation en ligne Le Ciseau, pour aboutir au site Kiute (fusion effective au 28 octobre), mais aussi avec le lancement de la plateforme Beauty Planet (par Ikosoft).

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Un extrait de la campagne de pub de Planity vue à la télé, en décembre

 

Tandis que la plateforme haut de gamme Planity (salons et instituts de beauté), après avoir déjà communiqué par affiches dans le métro parisien en juin, lance sa 1ère campagne de pub télé du 30 novembre au 16 décembre, sur BFMTV. Plans serrés et images léchées, en noir et blanc : l'objectif est d'accompagner la reprise des professionnels, de booster leur trafic et, comme  toujours, de les valoriser. (voir l'article)

Un reconfinement… électrique

On pensait pouvoir y échapper et, cette fois, on a du mal à l’accepter. Les coiffeurs commencent à montrer les dents. Sur les réseaux sociaux, le climat est devenu électrique avant même l’annonce officielle du reconfinement, prévu dès le vendredi 30 octobre au matin (sans les laisser finir leur semaine).

La cacophonie des pouvoirs publics au sujet de la possibilité d’exercer, pour les coiffeurs à domicile, met le feu aux poudres : les coiffeurs crient à la concurrence déloyale, certains me demandent de clarifier la situation. L’Unec montre au créneau et obtient… l’interdiction d’exercer pour les coiffeurs à domicile (tandis que les coiffeurs peuvent continuer de travailler sur les tournages et les shootings).

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Le confinement, c'est reparti... (Les Champs-Elysées, à Paris) © D.R.

 

Ce 2ème confinement, plus « souple », semble aussi plus arbitraire et est moins bien compris. Les coiffeurs qui ont survécu jusque-là se demandent si le gouvernement a bien conscience que, avec cette deuxième fermeture administrative d’un mois minimum, nombre de salons vont cette fois mettre définitivement la clé sous la porte. (voir article)

Au déconfinement, on a réalisé à quel point ils avaient manqué. Au reconfinement, ils sont moins essentiels que les cordonniers ou les drogueries (contre lesquels je n’ai rien en particulier) : c’est difficile à encaisser.

La contre-offensive médiatique

Les aides et les beaux discours ne passent plus. Les coiffeurs, traditionnellement discrets, respectueux des règles, hyper obéissants, donnent (enfin) de la voix. Parallèlement aux actions de l’Unec et du Cnec, visant à obtenir leur réouverture au plus vite, une initiative émerge sur les réseaux sociaux : ils se mettent, littéralement, à poil. Une métaphore de l’état dans lequel ils sont presque déjà, et dans lequel ils seront s’ils ne peuvent pas rouvrir dès début décembre.

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Le coiffeur Jean-Charles Gérard, au Havre, qui a lancé le mouvement #moncoiffeurapoil

 

Une nouvelle fois, la presse régionale et nationale relaye. Abondamment. Tout le monde n’adhère pas forcément à la démarche, mais c’est un électrochoc, probablement nécessaire. Personnellement, je soutiens. Je relaye également. A l’heure du tout image, c’est imparable : si on veut se faire entendre, il ne faut pas forcément (que) parler, il faut… se montrer. En tenue d’Eve (et d’Adam), les coiffeurs sont beaux, et dignes. (voir article)

Les salons rouvrent le 28 novembre. Le mois de décembre 2020 est, a priori, sauvé. Cela sera-t-il suffisant ? Pour certains, peut-être. Le mois de décembre est crucial et stratégique en termes de chiffre d’affaires, pour les coiffeurs.

Décembre/janvier 2018 et décembre/janvier 2019 ont littéralement été ruinés par les manifestations de Gilets Jaunes, tous les samedis (à Paris et dans le centre des grandes villes), puis par les manifestations de Gilets Jaunes couplées à une grève massive de la RATP (à Paris). Une semaine seulement après la réouverture des commerces, dans la capitale, des casseurs ont à nouveau saccagé des entreprises à l’agonie.

Une profession toujours debout

Malgré tout, les coiffeurs ont rouvert. Ils s’activent pour les fêtes et… repartent comme en 14. Difficile, pourtant, de ne pas évoquer la dureté de la période pour les gérants et chefs d’entreprise, les indépendants, le monde de la culture et de l’événementiel (et bien sûr pour la restauration/hôtellerie). Difficile d’oublier cette jeune barbière qui s’est donné la mort (voir plus haut).

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Le salon de Sophie Bauçais, aux couleurs de Noël, à Rochefort

 

Mais, en France, la profession continue d’avancer et force le respect, malgré les fermetures administratives, la crise, la baisse de fréquentation globale des salons, les mauvaises habitudes prises par les clients pendant les deux confinements, le climat social et politique explosif, les manifestations à répétition…

2020, année noire, y compris pour les coiffeurs, oui, évidemment. Mais un grand nombre d’entre eux sont restés éminemment constructifs, positifs et entreprenants (les aides de l’Etat, le chômage partiel, le soutien à la formation digitale y ont certainement contribué). Méfiez-vous des coiffeurs, tellement gentils, tellement disponibles… car ce sont, en fait, des « warriors » ! Des combattants de la beauté. Et heureusement ! C’est exactement ce dont on a besoin aujourd’hui…

17/12/20

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