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Zoé Guers : la perfection en ligne de mire

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Première lauréate de la catégorie Etoile Montante (moins de 29 ans) de mon premier concours Edito, cette année, c’est peu de dire que Zoé Guers nous a bluffés, avec son dossier photos tout en simplicité, hyper rigoureux, parfaitement abouti : elle a fait l’unanimité du jury. Elle a aussi permis de confirmer le positionnement du concours Edito, autour d’un réel savoir-faire, traduit par des coiffures ambitieuses, créatives, tendance, ou même classiques, mais toujours impeccablement réalisées, sans esbroufe ni parti pris trop spectaculaire… (tout comme les gagnants des autres catégories qui, tous, ont compris ce positionnement).

Zoé Guers est une jeune femme de 22 ans qui aime le travail bien fait et, plus exactement, qui aime pousser ses réalisations « jusqu’à la perfection ». C’est aussi une jeune femme qui aime apprendre. Approfondir. « Il y a plein de choses que je ne maîtrise pas : on apprend toute la vie… ». Un discours à l’image de ses réalisations : simple, efficace. Mais qui a tendance à se faire de plus en plus rare tant les jeunes (et les moins jeunes) coiffeurs ont parfois tendance à se griser de ce qu’ils pensent savoir-faire… sans chercher à creuser davantage.

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Avec Ludivine Sochet et Amine Badaoui, les nominés dans sa catégorie au Concours Edito  © Pascal Latil

 

S’illusionner et penser déjà tout savoir, à 20 ans, ce n’est pas réservé à la coiffure, bien sûr. C’est parfois temporaire, et humain, mais c’est aussi le mal d’une époque, qui valorise de moins en moins le goût de l’effort, la curiosité et le travail, et qui laisse entendre qu’on peut y arriver sans trop se forcer, à coups de followers ou de vidéos toniques… Un mensonge qui risque de laisser bien des jeunes sur le carreau, à moins qu’ils ne rencontrent celui ou celle qui les réveillera, ou qu’ils développent par eux-mêmes l’envie de se dépasser.

La quête du dépassement

Les concours servent justement à ça, à se mettre en danger, et à se confronter aux autres. Ce qu’a compris Zoé, qui s’y est mise très tôt… Aveyronnaise, elle a passé son CAP et son BP et a travaillé près de 2 ans chez Agnès Soronellas, à Montpellier, tout en étudiant à Real Campus, à Paris (école qui délivre un Bachelor en coiffure). Au cours de sa 2ème année, et après avoir remporté le Prix School Talent du Style & Colour Trophy de L’Oréal Professionnel, elle rencontre le coiffeur studio Olivier Lebrun, qui a ouvert son salon, le courant passe des deux côtés, et elle poursuit son alternance avec lui.

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Un magnifique travail sur les crans, pour le Concours Edito © Hervé Mouyal

 

Bien avant cela, elle avait remporté la médaille d’or départementale au concours des MAF (Meilleurs Apprentis de France), avait également participé à différents concours de l’Unec, dont le positionnement lui correspond moins, surtout pour se challenger « et casser ma routine ». Zoé participe aux concours d’abord et avant tout pour progresser et se mettre au défi. Comme elle fait du cross fit, sport pluri-disciplinaire (endurance, gymnastique, athlétisme…) très exigeant.

La simplicité, c'est beaucoup de travail

Pour le concours Edito, elle a choisi de rester fidèle à elle-même, et de proposer un travail tout en simplicité, et en subtilité : elle a pris le risque qu’on ne réalise pas la quantité de travail fourni derrière chaque visuel. « Pour la blonde avec le coiffage sixties, il y a eu une très grosse préparation du cheveu, très fin, très mou, pour réussir à lui apporter tout ce volume, par exemple. »

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Un volume sixties sur cheveux fins © Hervé Mouyal

 

Elle a toujours su qu’elle voulait travailler dans la coiffure, n’a pas eu de déclic particulier ni de modèle dans son entourage. « Mon seul petit souci, en fin de troisième, ça a été mon niveau scolaire… ». Un grand classique : son niveau était considéré comme trop bon (!) par ses professeurs pour la laisser filer dans la filière coiffure. « Autour de moi, tout le monde m’a dissuadée de m’orienter en coiffure. Mes profs, même mon entraîneur… ». Ses parents la soutiennent, mais elle craint de faire une erreur et, sous pression, fait une seconde générale. Avant de s’écouter enfin, et de passer son CAP.

Un métier aux multiples facettes

Ce qui lui plaît le plus, dans ce métier ? Son incroyable diversité.  « On peut être en salon en contact avec la clientèle, en shooting, créer des collections, assister comme je le fais un coiffeur très expérimenté… » Sans parler du volet business, et gestion des équipes, ou développement commercial, qu’elle ne connaît pas encore. « Si on est passionné, on ne peut pas se lasser, on n’a jamais le sentiment de faire le même métier ! Autour de moi, d’ailleurs, quand j’en parle, les gens sont surpris, ils ne se rendent pas compte de toutes ces casquettes qu’on peut avoir… »

Un constat qui rejoint mon diagnostic, à l’origine du site Brunette : c’est la méconnaissance du métier de coiffeur qui contribue à sa dévalorisation. Plus on le connaît, plus on découvre sa richesse, et son importance dans la vie des gens (comme lors des différents confinements), mieux on comprend les coiffeurs, leurs difficultés, leurs challenges quotidiens. Et plus on valorise cette profession !

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Un carré au cordeau, pour le Concours Edito © Hervé Mouyal

 

Zoé, qui se concentre actuellement sur la coiffure femme, aime en particulier l’influence et la responsabilité qu’on peut avoir sur une cliente, avec la possibilité de l’écouter, de lui redonner confiance grâce à un changement capillaire judicieux. « On peut la rendre heureuse, la plus belle des sensations… »

Un mentor perfectionniste

Elle préfère actuellement la technique à la coupe (à voir son carré magnifique, qu’est-ce que ce serait si elle adorait la coupe…). « Les carrés, c’est différent, j’adore les lignes droites, la précision, la netteté. » Elle n’est pas « tombée » chez Olivier Lebrun par hasard, ces deux-là se sont bien trouvés. « Olivier est très exigeant, perfectionniste, Olab, c’est un salon qui me ressemble, on a la même vision des choses. »

Ce que lui a apporté le concours ? « De la visibilité ! A l’heure des réseaux sociaux, un concours porté par un support digital, comme le site Brunette, c’était très intéressant pour moi. Beaucoup de choses se passent en ligne, aujourd’hui. Et puis je suis très reconnaissante, je n’ai pas toujours confiance en moi, j’ai proposé un dossier très personnel, c’est une grande satisfaction de voir son travail reconnu. »

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Avec les autres lauréats du Concours Edito, en septembre © Pascal Latil

 

Et puis, comme tous les autres lauréats, elle a reçu de nombreux lots de nos sponsors (voir ci-dessous), parmi lesquels une paire de ciseaux Mizutani, partenaire du Prix Etoile Montante, alors qu’elle devait précisément s’en racheter : une belle surprise !

Quels sont ses projets, aujourd’hui, hormis décrocher son Bachelor Coiffure, en juillet prochain ? « Je n’ai pas de projets précis, tout a tellement été inattendu, imprévisible, jusqu’ici : Real Campus, Paris, Olivier, le concours… Mon véritable projet : apprendre, apprendre, apprendre. J’ai toujours soif de découvrir de nouvelles choses. » Avec ce genre de soif, on prend toujours de jolis chemins...

Merci aux sponsors du Concours Edito : 
L'Oréal Produits Professionnels - Wella - Eleven Australia - Ghd - Mizutani Scissors - Planity
 
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