(Photo d'ouverture : Show de Cyril Bazin © E.L. pour Brunette)

Un week-end artistique à Deauville début décembre ? Et pourquoi pas ! C’est ce qu’a proposé Schwarzkopf Professional cette année, clôturant en quelque sorte la « rentrée coiffure », dont l’essentiel des événements s’est déroulé en septembre et octobre. En décalé par rapport à cette rentrée, et avec son propre calendrier, la maison de produits avait ainsi convié plus de 200 clients, partenaires et représentants de la presse pro, à un double show et à un dîner de gala le dimanche 3 décembre, suivi d’une journée riche et originale autour de « talks » d’intervenants divers le lendemain. Le tout dans le cadre somptueux des Franciscaines, un ancien couvent rénové et, littéralement, réinventé en médiathèque nouvelle génération et centre d’exposition, à Deauville.

Show de Cyril Bazin © E.L. pour Brunette

Pour la partie artistique, ce sont deux ambassadeurs Schwarzkopf Professional qui ont fait le show, proposant chacun un univers bien spécifique, et deux facettes complémentaires d’un même art. Cyril Bazin s’est inspiré des « 7 péchés capitaux », alternant un travail de construction rigoureux, élégant et intemporel, avec des chignons bananes ou des jeux de torsades sur différents types de textures, et des coupes courtes, carré classique ou petite tête rock… A noter, le coiffeur nantais, à la tête de son propre groupe de salons, avait complètement revu ses créations, différentes de celles présentées à Coiffure Beauté Méditerranée il y a deux mois…

Show de David Katchadourian © E.L. pour Brunette

C’est le coiffeur studio David Katchadourian qui a pris la suite, également avec un parti pris de workshops rapides et de mini-défilés, faisant de certaines créations de véritables happenings, et jouant sur les transformations express. Mèches de couleurs audacieuses sur des cheveux ondulés, attaches édito réalisées en un tour de main, coupe façon garçonne, jeux de tissage graphique ou créations pures sur un crâne faussement rasé : ses démos étaient surtout conceptuelles, de son propre aveu. Et leur résultat, parfois étonnant, ou déstabilisant, mais toujours beau.

Pour autant ce rendez-vous normand était au final bien plus qu’un grand rendez-vous artistique. Adossée à une journée business et technique de coupe, le lendemain, la manifestation était aussi conçue pour réunir « la famille Schwarzkopf Professional », selon les mots de sa présidente Delphine Eldin, et pour « inspirer » les coiffeurs au niveau artistique mais également sur le plan du management et de la gestion des salons. Et, globalement, pour les rebooster, eux qui sont si souvent isolés, surtout dans une période précaire et difficile.

A gauche, la présidente de Schwarzkopf Professional France, Delphine Eldin © E.L. pour Brunette. A droite, la formatrice Stéphanie Bozonnet © D.R.

Et pour faire réfléchir et aider concrètement les coiffeurs, confrontés à différentes problématiques de positionnement, d’offre, mais aussi de recrutement et de gestion des équipes, c’est en premier lieu la formatrice Stéphanie Bozonnet qui est intervenue. Réfléchir à l’attractivité du salon pour ses clients, mais aussi pour ses collaborateurs, c’était le fil rouge de son intervention en deux temps, pleine de bon sens mais hautement nécessaire.

Bien loin de la coiffure, mais en réalité pas tant que ça, la jeune Nina Métayer, tout juste auréolée de son titre de « Meilleure cheffe pâtissière du monde », était venue parler de la problématique de l’artisan, avec ses sacrifices, son engagement et sa passion, au service de métiers globalement peu reconnus. Si les chefs ont réussi leur révolution médiatique, les coiffeurs ont encore un peu de chemin à faire… Et Nina, en exposant son parcours semé d’embûches mais aussi de freins sexistes, a sans doute livré quelques clés aux coiffeurs, en termes de ténacité mais aussi de rigueur d’organisation. Elle a en tout cas suscité un réel enthousiasme, par sa fraîcheur et sa combativité. 

A gauche, la cheffe pâtissière Nina Métayer, à droite le formateur Sofiane Cheloufi © E.L. pour Brunette

Plus classiquement, mais avec autant d’efficacité, le formateur et coiffeur ambassadeur Sofiane Cheloufi a ensuite dévoilé les tendances Essential Looks de la saison, toujours très pointues, avant d’en livrer des interprétations plus accessibles, martelant qu’on pouvait aussi s’en inspirer partiellement, sans hésiter à les transposer de façon plus commerciale en salon.

Dans un esprit chaleureux et de réelle proximité, la maison Schwarzkopf Professional a réaffirmé haut et fort ses valeurs, portant haut la passion de l’artisanat… et de l’artistique.