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Provalliance n°1 mondial de la coiffure

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C’est une information qui est passée un peu inaperçue, ou en tout cas qui n’a été relayée que discrètement dans le secteur. Pourtant, France Info, CNews ou encore L’Express en ont parlé… Et il y a de quoi être fiers : en 2024, c’est le groupe français Provalliance qui est devenu le n°1 mondial de la coiffure, passant devant l’autre grand acteur international qu’est le groupe Regis (USA - GB).

 

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Jean Louis David, une des enseignes phares du groupe © D.R.

 

Et même si Marc Aublet, le président du groupe fondé par Franck Provost, reste très réaliste, les faits sont là : Provalliance a démontré sa force et sa résilience sur un marché qui a cumulé les épreuves du Covid, de l’inflation, et d’un recrutement devenu très difficile. « Nous avons progressé fortement ces dernières années, et dès avant le Covid, pour différentes raisons, tandis que le groupe Regis, lui, a décliné, passant de 10 000 à 5 000 salons, et d’un réseau succursaliste à un réseau de franchises. Nous sommes devenus numéro 1 mondial grâce à nos bons résultats, mais aussi du fait du déclin de Regis… ».

Une croissance externe... et interne

Soit. Mais un chiffre qui ne trompe pas, c’est celui du chiffre d’affaires, qui a dépassé les 500 millions d’euros en 2023, affichant une croissance de 6% pour Provalliance et ses marques (Franck Provost, Jean Louis David, Maniatis, Saint Algue, Coiff & Co, Colorii, entre autres, mais aussi Bleu Libellule et Nyx, côté distribution).

 

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Le bar à vrrnis Colorii © D.R.

 

Alors, comment le groupe a-t-il pu continuer à se développer dans une telle période ? « Nous sommes en croissance depuis 7 ans pour plusieurs raisons, résume Marc Aublet. Nous avons fait pas mal d’acquisitions à l’étranger (le groupe Brainwash Kappers, leader aux Pays-Bas, en 2017, l’enseigne espagnole iconique Llongueras, en 2018, notamment). Puis il y eu le trou d’air du Covid, et ensuite depuis 1 an et demi, la fréquentation augmente dans nos salons, ainsi que les tickets moyens (du fait de l’inflation, que nous avons répercutée sur nos prix). » Mais, on le sait, le vrai problème de la coiffure, ce n’est pas tant d’attirer les clients dans les salons, que de recruter – et de garder ! – des collaborateurs.

 

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Le nouveau concept de salon Franck Provost © Marwan Moussa

 

Et pour cela, la recette du succès, c’est à la fois d’être resté un succursaliste contre vents et marées (avec environ 1000 établissements en propre, sur 3300 salons et 300 magasins, soit un petit tiers), et d’avoir créé un département ressources humaines « très musclé », pendant le Covid, en anticipant que cela serait nécessaire à la reprise… Un département placé sous la direction de Jenna Pignerol.

Valoriser les ressources humaines

Et Marc Aublet de préciser : « Nos succursales nous permettent de tester tout ce que nous proposons ensuite à nos franchisés. C’est un magnifique échantillonnage, qui nous apporte une grande crédibilité : nous appliquons tout, d’abord, à nos propres salons, donc nous ne pouvons pas faire n’importe quoi. Si tu crois en ta marque, tu investis toi-même dedans ! Nous, à tous les niveaux, et notamment pour la gestion du personnel, on mouille le maillot… »

Et côté ressources humaines, justement, y a-t-il une formule magique, face à la fameuse génération Z, ses demandes, et son approche très particulière des contraintes inhérentes au métier de coiffeur (ou en tout cas inhérentes au métier… jusqu’ici) ? La réponse fuse : « Il faut arrêter de se plaindre au sujet de cette nouvelle génération, des nouvelles mentalités, etc. Ou sinon on reste dans son lit le matin. Il faut s’adapter au monde qui change. Nous avons développé un département RH avec une nouvelle approche. Nous avons apporté plus de flexibilité sur le temps de travail (possibilité de ne pas travailler le samedi…), des avantages (tickets restaurants…), et nous avons aussi mis en place un encadrement et un suivi des managers comme des équipes en salons, avec des rendez-vous réguliers entre le département RH et les apprentis, notamment, pour savoir si tout se passe bien. » Et pour, éventuellement, corriger en temps réel. « Si les gens sont plus heureux chez nous, ils ont moins envie de bouger… »

....et en particulier les apprentis

Surtout, Provalliance a fait un énorme pari sur les jeunes, en particulier à travers l’apprentissage. Début 2023, le groupe avait ainsi organisé une grande tournée dans les écoles, pour présenter le groupe et ses opportunités de carrière. Les résultats, à la dernière rentrée de septembre, ont été spectaculaires. « Là où nous recrutions en moyenne, en septembre, 200 à 250 apprentis, nous en avons recruté 700, soit plus du double, à la rentrée 2023. Nous les recrutons, et nous organisons aussi, comme on l’a dit, une bonne prise en charge. On leur permet également d’être plus productifs : faire des shampooings et passer le balai, ça ne fait pas rêver… C’est plus intéressant pour eux, et plus rentable pour l’entreprise. En début d’année, nous avons de nouveau fait le tour des écoles, pour continuer sur notre lancée. »

 

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Au méga séminaire One Provalliance, les 24 et 25 mars derniers © Marwan Moussa

 

L’idée, bien sûr, c’est aussi de faire bénéficier les franchisés de cette expérience de succursaliste en termes de ressources humaines. « Nous avons organisé des sessions et ateliers RH à notre séminaire de Deauville, fin mars, expérience et résultats à l’appui. Cela a été un vrai succès… » Le séminaire « One Provalliance » des 24 et 25 mars derniers, à Deauville, a d’ailleurs été l’occasion de célébrer les excellents résultats du groupe, en compagnie de 1500 collaborateurs et franchisés, et toutes marques confondues, pour la première fois… Une vraie démonstration de force, pour un groupe auquel on a parfois pu reprocher d’affadir un peu les identités de certaines enseignes haut de gamme, comme Jean Louis David ou Maniatis.

 

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Plus de 1500 collaborateurs et franchisés au dernier séminaire © Marwan Moussa

 

Là encore, c’est la franchise (sans jeu de mots !) qui prime : « Nous avons récemment embauché Cédric Losdat en tant que directeur général de la division coiffure, rappelle ainsi Marc Aublet. Et la première chose qu’il a faite, c’est justement de remettre à plat l’ADN et les valeurs de chaque marque, un chantier qui a duré un an, et qui porte ses fruits aujourd’hui. Nous avons retravaillé nos différents concepts de salons, et affiné les positionnements des marques. »

 

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Chez Maniatis Paris © D.R.

 

Parmi ces marques, certaines tirent-elles mieux leur épingle du jeu, en ces temps difficiles ? Sachant que Provalliance a, logiquement, augmenté ses prix après le Covid, et suite à l’inflation. « Les enseignes qui ont les tarifs les plus chers – Franck Provost, Maniatis, Jean Louis David – sont celles qui ont le mieux résisté, en termes de fréquentation, à cette hausse des tarifs », répond Marc Aublet. Logiquement, ce sont les enseignes destinées à une clientèle ayant moins de pouvoir d’achat qui ont le plus senti les répercussions de l’inflation.

Des créations d'enseignes

Mais Provalliance ne fait pas que racheter des enseignes, le groupe sait aussi en créer de nouvelles. Comme The Barber Company, lancé en 2019, qui compte aujourd’hui 70 salons en France (plus une dizaine au Portugal et en Espagne), principalement en franchises. « Même si nous sommes partis un peu tard sur ce marché, nous serons la première marque de coiffure homme dès 2025, affirme ainsi, sans le moindre doute, Marc Aublet. 

 

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 The Barber Company, l'enseigne créée pour l'homme © Marwan Moussa

 

Qui évoque aussi l’enseigne de nail bars Colorii, également créée par Provalliance (en 2013), « dont le groupe est très fier », et qui poursuit tranquillement son développement (25 boutiques). A côté des salons et nail bars, Provalliance détient aussi, avec CSP, des magasins de distribution, parmi lesquels l’enseigne de maquillage Nyx : « Elle marche fantastiquement bien, c’est une vraie comète », s’enthousiasme Marc Aublet.

 

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L'enseigne de maquillage Nyx © D.R.

 

Avec une trentaine de magasins et des progressions exceptionnelles, elle représente un vrai potentiel pour le groupe qui, on l’a vu, ne néglige pas le marché de la beauté, qu’il s’agisse des ongles ou du maquillage.

Bleu Libellule, un modèle mixte assumé

Enfin, côté distribution, Provalliance c’est aussi, Bleu Libellule, la célèbre enseigne de distribution de produits de beauté mixte (professionnels / grand public, avec bien sûr des tarifs différenciés, et des conseils et formations spécifiques destinées aux pros). Une enseigne endeuillée par la disparition prématurée, en début d’année, de son co-fondateur Jean-Philippe Wincker. Et qui a dû être réorganisée. C’est Yohann Catherine, son nouveau directeur général, grand expert du retail, qui a organisé cette transition, « dans la douleur », comme le précise Marc Aublet, qui était très proche de Jean-Philippe Wincker.

 

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L'enseigne pro / grand public Bleu Libellule © D.R.

 

Souvent critiquée par les coiffeurs, la distribution mixte de produits professionnels (30% pro, 70% grand public) permet aussi de faire connaître des produits professionnels qui peuvent ensuite être retrouvés dans un salon près de chez soi. C’est un système qui a toujours été parfaitement assumé chez Bleu Libellule comme chez Provalliance. « Nous prenons des parts de marché à la grande distribution, pour les produits coiffure, affirme Marc Aublet. Nous aidons ainsi à faire connaître le marché professionnel, et à le développer. »

 

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Franck Provost, sur scène, pour les 40 ans de la marque, avec son fils Fabien, dg en charge de l'artistique en arrière-plan © D.R.

 

Avec 40 ouvertures en 2023 rien qu’en France (et 50 prévues cette année), de grosses ambitions de développement en Inde, pays culturellement centré sur la beauté des cheveux (avec un objectif de 200 salons dans les 10 ans), une volonté de couvrir tous les segments de la beauté (cheveux texturés avec Niwel, enseigne pionnière lancée dès 2007, coiffure homme et barbe, onglerie et maquillage…), le groupe familial créé à partir du premier salon de Franck Provost à St-Germain-en-Laye, en 1975, fait désormais partie des géants de la coiffure. Sans avoir jamais renié ses racines, ni sous-estimé l’importance du facteur humain. Un succès tout en simplicité, dont Franck, Marc, et toute la famille Provost, peuvent être fiers.

 


LE GROUPE PROVALLIANCE EN CHIFFRES

Né en 2008 de la fusion entre le groupe Franck Provost et les activités européennes continentales du groupe américain Regis Corporation, le groupe Provalliance est aujourd’hui le n°1 mondial du marché de la coiffure, avec plus de 3 500 salons et boutiques répartis dans 35 pays sur les 5 continents.

En 2021, le fonds d’investissement européen Core Equity devient actionnaire majoritaire du groupe, afin d’accélérer ses performances ainsi que son développement sur de nouveaux territoires et sa transformation digitale. Aujourd’hui, le groupe s’appuie sur deux piliers essentiels qui assurent son indépendance et anticipent son expansion sur de nouveaux marchés de la beauté : l’exploitation de salons de coiffure, en franchises et en succursales, et la distribution de produits professionnels via la BU CSP, pour ses clients et ses points de vente. Des enseignes de salons de coiffure parmi les plus prestigieuses au monde (Franck Provost, Jean Louis David, Llongueras, Maniatis Paris), des boutiques accessibles aux professionnels de la beauté comme au grand public (Bleu Libellule, Nyx Cosmetics), des nails bars qui suivent les tendances, les 18 marques du groupe, qui emploient 20 000 collaborateurs, sont au service de plus 35 millions de clients dans le monde.

 


LES MARQUES DU GROUPE

SALONS DE COIFFURE

NAIL BAR

BEAUTE GLOBALE

COIFFURE HOMME

INNOVATION PRODUITS

17/05/24

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