Bénéficiant de plus de 15 ans d’expertise dans le domaine de la coloration végétale et des soins capillaires bio, la PME Couleurs Gaïa franchit cette année une nouvelle étape : « Plus qu’un lancement de produit, c’est la présentation d’un véritable concept », précise Benoît Bodineau, qui dirige la société avec ses deux associées Bénédicte Boisdron et Hélène Landreau.

Depuis début juillet, la marque propose en effet à ses clients de distribuer ses produits en vrac, à côté de la gamme classique. C’est que, comme Benoît Bodineau le souligne, « on bénéficie d’un marché porteur, mais nous misons sur un développement contrôlé, nous ne voulons pas brûler les étapes. » Pragmatisme et respect des coiffeurs, c’est depuis toujours la ligne de conduite de la société, basée à Cholet (Maine-et-Loire). L’idée ? Faire monter les salons de coiffure en compétence, en associant expertise professionnelle, responsabilité environnementale et bien-être.

Un concept de vrac protégé juridiquement

Il ne faut pas non plus oublier que, s’il y a déjà eu des initiatives de vente en vrac, avec possibilité de recharger dans les salons de coiffure dès les années 2000, elles ont fait long feu. Jusqu’ici, les groupes cosmétiques qui s’y sont essayé se sont cassé les dents. Alors Couleurs Gaïa a, pendant 2 ans, bien étudié la question…

Les caissons du meuble vrac, en peuplier PEFC français © Couleurs Gaïa

Son concept de vrac se présente ainsi comme une démarche novatrice ayant des avantages pour le coiffeur, comme pour le consommateur, tout en s’inscrivant dans le respect de l’environnement et la protection de la planète, via la réduction des déchets, des emballages et de l’empreinte carbone. Surtout, et sans doute pour la première fois en coiffure pro, la vente en vrac est bordée juridiquement pour le client distributeur, le coiffeur, qui est désormais complètement protégé.

Celui-ci peut en effet commercialiser « en vrac », c’est-à-dire en rechargeant à la pompe des flacons (en verre mais aussi en plastique, ceux déjà vendus aux clients) de 5 références de soins capillaires bio parmi la gamme des 15 produits de soin de la marque (3 shampooings et 2 démêlants). Mais il peut aussi proposer à la vente en vrac les 9 références de la gamme de coloration végétale, en réalisant des mélanges personnalisés pour ses clients, en y associant la prescription technique du coiffeur.

Une coloration 100% végétale disponible en vrac à la revente, avec un mélange sur mesure © Couleurs Gaïa

Or, à partir du moment où il « compose » lui-même son produit, il pouvait jusqu’ici être assimilé au fabricant et encourir des risques en cas de problème. Avec l’offre Vrac proposée aujourd’hui par Couleurs Gaïa, conçue avec Réseau Vrac (Association des acteurs du vrac en France), cela n’est plus le cas. Les responsabilités sont clairement réparties, par contrat, entre le fabricant et le distributeur, et ce dernier ne court aucun risque juridique. Il dispose en outre d’un livret conseil à remplir et à remettre au/à la client(e).

Des avantages économiques pour le coiffeur et le consommateur

Concrètement, le coiffeur peut désormais vendre en vrac de manière légale, attirer une nouvelle clientèle « zéro déchet », augmenter ses ventes et ses marges, et fidéliser, évidemment, grâce aux contenants durables et au système de recharge. Le concept, en test depuis plus d’un an chez 8 coiffeurs partenaires, a permis de mettre en évidence des bénéfices économiques parallèlement à l’engagement environnemental : 60% de la revente ont été réalisés en vrac dans les salons tests, lesquels ont enregistré de 10% à 30% de ventes en plus, avec des marges en hausse (entre 2,5 et 2,7 contre 2,1 traditionnellement).

Les produits sont rechargeables dans différents formats © Couleurs Gaïa

Côté consommateurs, cela s’est traduit par des réductions de 10% à 15% sur leurs achats de produits, ce qui les encourage dans la démarche. Par rapport aux magasins bio dans lesquels ils peuvent aussi trouver produits capillaires et coloration végétale, ils bénéficient surtout du conseil et de la qualité professionnelle. Enfin, ils peuvent aussi, grâce au vrac, acheter seulement les quantités dont ils ont besoin (3 formats de flacons existent -250 ml, 50 ml et 30 ml-, du quotidien au voyage ou week-end, mais les consommateurs peuvent aussi opter pour d’autres formats).

Coiffeurs et consommateurs tirent donc du vrac de réels bénéfices économiques, tout en s'inscrivant dans une démarche responsable globale.

Les flacons en verre sont fabriqués en France, les boîtes carton et métal, en Espagne. Un meuble vrac est également proposé à un prix accessible, en 8 teintes, pour s’adapter au mieux à la déco du salon. Il est réalisé en bois de peuplier français PEFC issu des Pays de la Loire.

Le meuble dédié à la revente en vrac, en bois de peuplier PEFC © Couleurs Gaïa

La vente en vrac se développe fortement depuis quelques années, mais elle ne bénéficiait pas jusqu’ici d’une offre véritablement formalisée pour les salons de coiffure, alors même que la demande existe. Le vrac est d’ailleurs encouragé par la récente loi « Climat et résilience », qui fixe un objectif de 20% des surfaces de vente consacrées au vrac d’ici 2030, dans tous les commerces de plus de 400 m². Sans y être obligés, les coiffeurs peuvent prendre de l’avance et rencontrer une clientèle informée et soucieuse des problématiques environnementales.

Couleurs Gaïa vient ainsi de faire un grand pas vers l’avenir : au service du développement des coiffeurs dans un contexte cosmétique hyperconcurrentiel, et en parfaite adéquation avec ses valeurs, autour d’une naturalité intégrale, pour les produits, et d’un commerce équitable et éthique (auprès de cultivateurs indiens rencontrés chaque année).  Et elle promet d'autres avancées écologiques et sociétales, « afin de rester un des moteurs du changement ». A suivre, donc !

Couleurs Gaïa en bref