S'abonner à la newsletter

CBM 23 : fidèle à son ADN

Coiffure Beauté Méditerranée s’est enfin tenu, les 8 et 9 octobre derniers, au Parc Chanot, à Marseille. Sous un soleil radieux et fidèle à son positionnement qualitatif (et de plus en plus, même, selon les habitués), le salon a déployé moquette rose et cloisons tendues de noir, côté expo, et proposé un programme artistique resserré mais ambitieux, dans une vraie salle de spectacle, le dimanche (ainsi qu’un riche programme de conférences, réparties sur les deux jours, dans une salle dédiée).

 

20231009_100029

 

La partie exposition était associée au salon Beauty Prof qui, il est vrai, représentait les 3/4 de l’espace. Un salon dont la bonne tenue et le professionnalisme a cependant contribué à garantir un ensemble cohérent et de bon niveau. Avec 3500 visiteurs uniques inscrits (via l’appli délivrant les billets), Coiffure Beauté Méditerranée enregistre une fréquentation honorable, dans la moyenne de ses éditions habituelles. Avec Beauty Prof, l’événement global a attiré, lui, plus de 15 000 visiteurs uniques.

Des stands soignés

« C’est un résultat très positif, souligne Olivier Sittoni, fondateur et organisateur du salon. On n’a pas à rougir de ce qu’on a proposé… » De fait, le salon était ponctué de très beaux stands (tout en bois pour Marcapar ou Végétalement Provence, avec un mur végétal pour Exalto, un espace lounge pour Eleven Australia, un véritable show room pour Cindarella, un cube violet et vert pour Treatwell…), tandis que les stands plus petits, plus simples, étaient soignés. Le salon a aussi accueilli des marques rares sur les expos, comme Revlon Professional / American Crew ou Neo Hair Care, et aussi des acteurs incontournables du secteur (Ikosoft, Planity, Divisco, Urban Keratin, Fauvert Professionnel, Vitality’s, Men Stories…). Ainsi que des écoles, comme le lycée professionnel René Attoyan, le groupe Terrade, et bien sûr l’Académie Coiffure Beauté Méditerranée.

 

beata cbm

Beata Bourillon après son show  © E.L. pour Brunette

 

Côté artistique, un programme riche, et pour l’essentiel exclusif, présenté devant environ 400 spectateurs payants, avec l’hyper créativité de Christophe Pujol (pour Babyliss Pro), le raffinement de Beata Bourillon, en partenariat avec une école japonaise (pour l’Académie Coiffure Beauté Méditerranée), la maîtrise des textures avec Artemoda (pour Davines), le show total, et en même temps très personnel, voire intime, de Christophe-Nicolas Biot (pour Wella Professionals), l’escapade indienne proposée par Sandy Caron et Sébastien Caballero (pour Fauvert Professionnel), et le tour du monde capillaire de Cyril Bazin (pour Schwarzkopf Professional). Le tout dans un véritable écrin, avec des loges aux petits oignons, pour les équipes…

 

cyril cbm

Le show de Cyril Bazin  © E.L. pour Brunette

 

Enfin, les conférences étaient organisées dans une salle à part, confortable et au calme, de 80 places. Concurrencées par les shows le dimanche, inévitablement, elles ont fait davantage le plein le lundi, allant jusqu’à 50/60 personnes, tandis que la Master Class privée, et payante, de Stéphane Amaru le dimanche soir s’est faite devant une quinzaine de personnes. Preuve qu’il y a une place pour un programme résolument « pro », pourvu que l’on mise, là aussi, sur le qualitatif plutôt que sur le quantitatif.

 

cn biot cbm

Le show de Christophe-Nicolas Biot © E.L. pour Brunette

 

Pour autant, et après 18 ans d’événements (pour 25 éditions de salons), Olivier Sittoni songe, non pas à raccrocher les gants, mais à renouveler complètement son offre, entre 2024 et 2025. Et considère qu’avec cette édition de Coiffure Beauté Méditerranée, il a réalisé, après l’annulation de 2020, un « solde de tout compte », et une remise à zéro des compteurs. « Quand j’observe mon marché, et les expos en général, tout le monde est en recul. Avec des exposants moins présents, et des visiteurs moins nombreux, forcément, on fait moins de business. Et on ne se renouvelle pas. Et puis, je veux remettre du sens dans ce que je propose. Sans faire "la foire à la barrette", ni du tout gratuit. Pour moi, le format est à revoir. Et j’y réfléchis. » Le marché est en transition et, très certainement, même, en mutation. A suivre, donc.

19/10/23

S'abonner à la newsletter